Cette journée a été très dense en contenu, émotions, découvertes, déceptions… Puis de l’espoir.
Pour continuer sur la logique du son, je me suis dit qu’enregistrer l’environnement à partir d’une bulle d’où je ne sortais pas, me donnait un certain confort, certes, mais ne me permettait pas de rendre justice aux habitants de la cité Charles Hermite…

Il ne s’agit pas de rester extérieur à ce qui se passe mais de s’immerger et sentir resonner au plus près les voix des habitants et leur ressenti. J’ai procédé à l’enregistrement de témoignages, les mêmes sujets revenaient… De la prostitution, de la drogue, les agressions, la pollution et le manque de propreté…
Des habitants d’un quartier qui se sentent délaissés, déçus par l’état… C’étaient les conclusions des personnes abordées… Je me suis demandé comment j’allais travailler avec ce matériel.

Puis en me baladant encore un peu j’ai trouvé le jardin partagé de la cité, une petite parcelle verte entre ces bâtiments, je me suis arrêté à le contempler, je me suis intéressé à cet endroit et sa possible documentation. Avec une camarade (Jin) on a parlé de l’intérêt du lieu, le jardinage comme activité qui sert à tisser des liens entre les habitants et on est allées chercher le gardien des bâtiments après le cours.

Nous avons rencontré M. DIAFA, qui a essayé de montrer dit espace partagé, mais nous n’avons pas réussi à entrer car il fallait la clé, en possession de l’une de personnes qui intervenait, pas présente à ce moment-là. Puis de retour en parlant ensemble des conditions de vie dans le quartier, on a croisé l’un des membres de l’association Ney village, AMOULAY Christian qui de son coté me parlait aussi des tentatives, échecs, possibilités et surtout de son engagement envers les jeunes de cette cité…Que de la bienveillance pour son quartier.
Ceci m’a redonné une énergie positive pour continuer mes recherches et je me suis dit que je voudrais continuer à échanger avec lui au sujet de cette association, leur lien avec les habitants, l’initiative du jardin partagé et la façon dont ceux-ci (les habitants) peuvent vivre le lieu autrement… Malheureusement le confinement met une pause sur ce projet, peut-être pour réfléchir à une mise en forme plus concrète, pour enquêter sur les besoins des habitants pour croire à nouveau à la cité… Il faut garder l’espoir.